Pour la 10e année consécutive, le Groupe INTÉRIALE a mené une vaste étude auprès de 12 000 agents publics de la Fonction Publique territoriale et des ministères de la Justice et de l’Intérieur, ainsi que d’un échantillon de 1009 personnes, représentatif de la population française.

Depuis 2014, le Groupe INTÉRIALE a mis en place un Baromètre Santé et Prévention, en partenariat avec la Fonction Publique Territoriale et les ministères de l’Intérieur et de la Justice. L’objectif est d’évaluer la situation et les attentes des adhérents d’INTÉRIALE en matière de santé et de la comparer avec celle de la population française en général. Le baromètre permet aussi de connaître l’évolution de leurs préoccupations santé dans le temps et de définir des actions de prévention adaptées à leurs besoins.

Lors de l’enquête menée par le Groupe INTÉRIALE en 2023, une amélioration notable de la santé des agents avait été observée par rapport aux années précédentes. Cette année, les résultats se révèlent encore très encourageants. Le point sur les principaux enseignements.

L’activité physique est plus fréquente, mais l’alimentation un peu moins équilibrée et le sommeil moins satisfaisant

La part des agents publics ayant une activité physique élevée (+17 points vs 2023) ou modérée (+9) est en nette progression par rapport à 2023 et atteint respectivement 54 et 68 %. Ils sont plus actifs que la population française (44 et 59 %). Le contexte des Jeux Olympiques et Paralympiques en France n’est sans doute pas étranger à cette forte progression.

Cela leur permet peut-être de souffrir moins de troubles musculosquelettiques (-7 points) ou de maladies chroniques (-7). Toutefois, ils semblent faire moins attention à leur alimentation (-4 points par rapport à 2023), même s’ils sont 83 % à estimer avoir une alimentation équilibrée, soit une proportion supérieure à la moyenne des Français (80 %). Nous constatons également une moins bonne satisfaction à l’égard du sommeil (-3 points par rapport à 2023).

Après une nette amélioration en 2023, la santé mentale est un peu moins bonne, toutefois l’optimisme quant à l’avenir de la société est croissant

La santé mentale des agents publics semble s’être quelque peu dégradée par rapport à 2023 (+3 points en situation de mal-être). Cependant la part des agents ayant des symptômes dépressifs et prenant des médicaments (31 %) est bien moindre que la moyenne des Français (40 %). Et les pensées suicidaires, stables (10 %), sont deux fois moins importantes que dans la population générale (21 %).

L’optimisme quant à l’avenir personnel est partagé par 77 % des agents, en baisse (-2) mais bien au-dessus de la population Française (64 %). L’optimisme quant à l’avenir de la société Française est en nette progression et concerne 52 % des agents publics (+27 points par rapport à 2023 et + 10 points par rapport à la population générale).

Un niveau de stress stable, des agressions en nette diminution et des conditions de travail jugées satisfaisantes

Le niveau de stress moyen provenant de la vie privée et de la vie professionnelle avait connu une baisse en 2023 et se stabilise, avec une note ressentie de 4,5/10, soit un niveau égal à celui de la moyenne des Français.

Par ailleurs, que ce soient les agressions verbales ou les agressions physiques, la part des agents en ayant été victimes connaît une nette diminution : ils restent malgré tout 1 sur 5 à en avoir subi en 2024 (-4 points). A noter, que la moitié considère être bien informée sur les dispositifs d’aide à la suite d’un traumatisme.

Les trois-quarts des agents publics restent satisfaits de leurs conditions de travail, un niveau stable par rapport à 2023 (-1 point) et en nette amélioration par rapport à 2022 (+7 points).

La majorité des agents prennent soin de leur santé et se montrent appétents aux actions de prévention déployées par INTÉRIALE

Près de la moitié des agents publics déclare adopter très souvent des comportements pour prendre soin de leur santé. Ils ont également conscience de l’impact de leurs comportements individuels sur leur santé et en tiennent compte pour les deux tiers.

Ils sont aussi informés des dépistages à réaliser, pour 88 % d’entre eux (9 points de plus que la moyenne de la population). Le dépistage du cancer du sein est celui qui a le plus été réalisé (89 % des femmes de 50 à 74 ans, soit 3 points de plus que la moyenne des Français), devant celui du cancer colorectal (72 % des hommes et des femmes de la même tranche d’âge, soit 3 points de plus aussi que la moyenne). Seulement la moitié des femmes concernées déclarent avoir été dépistées pour le cancer du col de l’utérus, un chiffre qui démontre la nécessité d’informer de l’importance de cette démarche.

Les agents publics sont également très intéressés par les ateliers proposés par la mutuelle Prévention plurielle sur les troubles du sommeil, l’alimentation, les troubles musculosquelettique (TMS) et ceux autour de la gestion du stress. Ils font aussi preuve d’un intérêt marqué pour les ateliers concernant la préservation de son capital santé, la santé dans sa globalité ainsi que la qualité de vie et de santé au travail.